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Channel: ReliefWeb - Updates on Guinea: Floods - Sep 2001
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Chad: Bulletin hebdomadaire d'information No. 95 pour l'Afrique de l'Ouest

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Source: The New Humanitarian
Country: Chad, Côte d'Ivoire, Gambia, Ghana, Guinea, Guinea-Bissau, Liberia, Nigeria, Senegal, Sierra Leone

NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
IRIN pour l'Afrique de l'Ouest
Tel: +225 22-40-4440
Fax: +225 22-41-9339
email: irin-wa@irin.ci

(du 20 au 26 octobre)

NIGERIA: Couvre-feu à Benue pour juguler de violentes protestations

ABIDJAN, 25 octobre (IRIN) - Un couvre feu du crépuscule à l'aube a été imposé dans des localités clé de l'Etat de Benue au Nigeria pour juguler les violentes protestations qui ont éclaté mercredi à la suite d'informations soulignant que des soldats avaient sauvagement agressé quatre communautés, faisant de nombreux morts et déplacés.

Le couvre-feu de 6 heures du matin à 6 heures du soir, autorisé par le gouverneur de Benue, George Akume, couvre la capitale Makurdi, et Gboko, la seconde ville de l'Etat, et a été imposé à l'issue d'une réunion de sécurité présidée par le gouverneur. Plus tôt dans la journée, des milliers de personnes avaient violemment protesté lors d'une marche dans les deux villes à la suite d'informations signalant que des soldats avaient attaqué les communautés Tiv de Zaki-Biam, Anyiin, Vatse et Gbeji, en représailles contre le meurtre collectif de 19 soldats par une milice locale il y a deux semaines. Des responsables auprès du gouvernement local d'Ukum, o=F9 sont situées les communautés, ont souligné que 219 personnes furent tuées par les soldats lundi et mardi. Beaucoup de maisons ont été détruites durant les attaques, notamment la maison de campagne de l'ancien chef d'état major de l'armée, le lieutenant général Victor Malu, qui est Tiv. Les attaques ont aussi fait des milliers de sans abris.

Attaques de représailles après la mort de soldats

La campagne militaire contre les communautés locales à Benue semble être effectuée en représailles contre le massacre de 19 soldats par une milice locale il y a deux semaines. Les soldats faisaient partie des troupes déployées par le gouvernement fédéral du président Olusegun Obasanjo aux frontières des Etats de Benue et de Taraba, pour mettre fin à des mois de conflit entre les Tiv et leurs voisins les Junkun. Une milice tiv aurait tendu une embuscade et tué les soldats qu'elle soupçonnait d'épauler ses adversaires junkun.

Les autorités militaires nigérianes ont nié toute responsabilité dans les attaques. Le porte-parole de l'armée, le colonel Félix Chukwumak a indiqué aux journalistes que les soldats dans la zone avaient des instructions strictes de retirer les armes aux militants et de pourchasser ceux qui avaient tué leurs collègues, mais de ne pas attaquer les villageois.

Des groupes de défense des droits de l'homme dénoncent les attaques

Des groupes de défense des droits de l'homme ont dénoncé les agissements de soldats et ont demandé au président Obasanjo de les rappeler à l'ordre. L'Organisation des Libertés Civiles à Lagos a qualifié l'agression contre les établissements humains de « crime contre l'humanité ». L'organisation des droits de l'homme sise à Londres, Amnesty International (AI) a appelé à l'ouverture « prompte, efficace et impartiale d'une enquête ». AI a invité le gouvernement nigérian à prendre des « mesures immédiates » pour identifier à la fois les personnes responsables du meurtre des 19 soldats et des officiers qui leur ont donné l'ordre ou qui ont pris part dans « les actions illégales de représailles ».

Un incident similaire avait eu lieu dans la localité d'Odi, dans le Delta du fleuve Niger il y a environ deux ans lorsque l'armée avait tué des civils et rasé des localités après que des soldats y furent enlevés et tués.

NIGERIA : Des organisations des droits de l'homme dénoncent la condamnation à mort d'une femme

Une organisation des droits de l'homme établie à New York, Human Rights Watch (HRW) a dénoncé un récent jugement d'un tribunal islamique, au nord du Nigeria, qui a condamné à mort par lapidation, Safiya Hussaini Tungar Tudu, après l'avoir déclarée coupable de relations sexuelles prénuptiales. Le tribunal islamique à Gwadabawa, dans l'Etat de Sokoto, a condamné à mort Tungar Tudu après l'avoir déclarée coupable de relations sexuelles prénuptiales, un délit punissable sous le code légal musulman connu aussi sous le nom de chari'a. L'homme avec lequel elle a eu des relations a été mis en liberté par le même tribunal après avoir conclu qu'il lui manquait des « preuves suffisantes » pour être poursuivi d'adultère, a ajouté l'organisation.

AFRIQUE DE L'OUEST: Nouvelles mesures contre la traite humaine

Des experts des pays de l'Afrique de l'Ouest sont convenus d'un plan d'action contre la traite humaine dans la région à l'issue d'une réunion de deux jours dans la capitale ghanéenne, Accra, a annoncé jeudi le service d'information de l'ONU à Vienne. Le plan d'action encourage les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a adopter des lois pénalisant la traite humaine. Il les a aussi vivement invité à édifier les structures administratives nécessaires, notamment le travail en coopération avec des ONG et avec des représentants de la société civile, la mise en place de nouvelles unités spéciales de police et la formation de fonctionnaires tels que les juges, les douaniers et les officiers de l'immigration. Le plan sera soumis à l'adoption des chefs d'état de la CEDEAO à l'occasion de leur sommet annuel en décembre par la réunion ministérielle de la CEDEAO. La Réunion sur la traite humaine des 23-24 octobre a été organisée par la CEDEAO en coopération avec l'Office des Nations Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime.

GUINEE-BISSAU : Le parlement vote une motion de non confiance à l'encontre du président

Les membres du parlement de la Guinée-Bissau ont voté mardi une motion de non confiance à l'encontre du président Kumba Yala au terme de deux jours de débats sur l'aggravation de la crise politique dans le pays, a indiqué mercredi à IRIN une source diplomatique dans la capitale, Bissau. La session spéciale de l'Assemblée nationale, avec la participation de 77 députés, a aussi accusé M. Yala de violer la constitution et a condamné ses récentes décisions, a rapporté l'AFP.

En fin de semaine, M. Yala a affirmé qu'il sanctionnerait plus de la moitié des fonctionnaires civils du pays pour corruption et détournement et les remplacerait par des membres de son propre parti, ont déclaré des agences d'information. M. Yala a aussi menacé de violence tout politicien qui se servirait de l'armée contre lui. M. Yala avait récemment relevé de leurs fonctions des membres de la Cour suprême, notamment son président. Depuis son élection en janvier 2000, M. Yala est en conflit avec des membres de son propre parti, avec d'autres acteurs politiques et avec des membres du corps judiciaire. Au début de ce mois, les autorités de la Guinée-Bissau avaient démenti des rumeurs soulignant que des sections de l'armée se préparaient à renverser le gouvernement.

Dans une déclaration publiée lundi par le président du Conseil de sécurité des Nations Unies, Richard Ryan, les membres du Conseil ont exprimé leurs inquiétudes devant les derniers événements en Guinée-Bissau et « ont appelé toutes les institutions du gouvernement à engager un dialogue invitant au respect de la constitution et à la promotion de la Réconciliation Nationale en vue de trouver une solution aux difficultés actuelles ».

Il s'agit de la dernière crise frappant cette nation de l'Afrique de l'Ouest en proie à l'insécurité depuis plusieurs années. Onze mois de guerre entre les forces loyales au président Nino Vieira, appuyées par les troupes sénégalaises et guinéennes, et une milice d'une junte militaire autoproclamée, ont pris fin en 1999 avec le renversement du Vieira du pouvoir. La junte conduite par le général Ansumane Mane (actuellement décédé) a conjointement gouverné la Guinée-Bissau avec les civils jusqu'à ce que M. Yala prête serment.

GAMBIE: Des organisations des droits de l'homme exigent la libération d'un militant

Des organisations nationales et internationales des droits de l'homme demandent la libération d'un militant détenu depuis lundi par les autorités gambiens sans chef d'accusation.

Dans une lettre au président gambien Yahya Jammeh, Amnesty International (AI) a exigé la libération « immédiate et inconditionnelle" du chef de sa section gambienne, Mohamed Lamine Sillah, et a sollicité un entretien entre le Président et une délégation du bureau de Londres. Elle a ensuite affirmé qu'elle considérait M. Sillah comme « un prisonnier de conscience », notant qu'il a été arrêté à "cause de ses commentaires critiques" sur les ondes de la BBC o=F9 il a parlé des arrestations d'autres militants de l'opposition. M. Sillah qui fut interpellé le 22 octobre, figure parmi une douzaine de personnes au moins, des militants opposants et des journalistes pour la plupart, qui furent interpellés à l'issue des élections présidentielles du 18 octobre au terme desquelles M. Jammeh fut reconduit pour un second mandat.

La Coalition des défenseurs des droits de l'homme en Gambie, dont M. Sillah est le coordinateur, a aussi appelé à sa libération. Dans une déclaration mercredi, la coalition a défié le président Jammeh, l'invitant à réfléchir à son appel de réconciliation et à "joindre le geste à la parole". Elle a appelé à cesser l'intimidation et le harcèlement injustifiés des citoyens et des défenseurs des droits de l'homme. Dans un discours à la nation samedi après sa victoire aux élections, M. Jammeh a prié ses adversaires politiques, ses non partisans et les Gambiens en général à mettre de côté leurs « différences d'idéologie politique » et à travailler ensemble pour mettre en oeuvre l'agenda de développement établi pour le pays.

M. Jammeh, de l'Alliance pour la réorientation patriotique et la construction (APRC) a été réélu par 52,96 pour cent des suffrages. Son plus proche rival, l'avocat des droits de l'homme Ousainou Darboe a reconnu sa défaite, avec 32 32 pour cent des votes.

GUINEE: Une équipe des Nations Unies pour évaluer les inondations

Une équipe onusienne de coordination et d'évaluation des catastrophes est arrivée jeudi à Conakry, en Guinée, pour évaluer les besoins des populations affectées par les récentes inondations en Haute Guinée (est de la Guinée) et pour coordonner l'aide et l'assistance internationales, a déclaré vendredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires (BCAH/OCHA). Avec l'appui d'autres agences de l'ONU comme le PAM, l'UNICEF, la FAO, le PNUD et des organisations non gouvernementales internationales, la mission se focalisera sur l'impact des inondations de la région sur la santé, l'éducation, l'agriculture et le secteur de la sécurité alimentaire, de même que sur l'infrastructure locale, a souligné OCHA. Les inondations d'août et septembre ont affecté quelque 220 000 personnes et détruit plus de 20 000 hectares de terres agricoles, a précisé OCHA.

La mission soumettra ses conclusions lundi à l'ONU, aux donateurs et au gouvernement guinéen.

LIBERIA: Prorogation du mandat du bureau des Nations Unies au Liberia (ONUL).

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé d'une année le mandat du bureau des Nations Unies au Liberia, a annoncé lundi un communiqué des Nations Unies. Le bureau opérera jusqu'au 31 décembre 2002. La décision du Conseil de sécurité intervient à la suite d'une recommandation du Secrétaire-Général des Nations Unies, Kofi Annan. Le bureau des Nations Unies au Liberia, héritier de l'ancienne mission d'observation des Nations Unies au Liberia (ONUMIL), a constitué « un lien politique utile entre le Liberia et la communauté internationale » et a contribué à promouvoir le régime du droit, les droits de l'homme, la paix et la sécurité dans le pays, ont indiqué les Nations Unies.

COTE D'IVOIRE : Arrestation de l'aide de camp de Gueï

L'aide de camp de l'ex-dirigeant militaire de la Côte d'ivoire, le général Robert Gueï, et six autres militaires sont détenus à la prison militaire d'Abidjan après avoir été accusés « de menace à la sécurité de l'état » le 18 octobre, ont les média locaux. Fabien Coulibaly était arrivé à Abidjan de Guessesso, le village d'origine de M. Gueï, à 600 km à l'ouest d'Abidjan, pour mettre en place des mesures de sécurité qui précédent la venue de M. Gueï au Forum de réconciliation nationale. L'arrestation de M. Coulibaly remet en question la présence de M. Gueï au Forum, une longue initiative de deux mois visant à trouver des solutions aux problèmes politiques du pays, a rapporté un journal local. Le général Gueï, qui avait pris le pouvoir suite à un coup d'état le 24 décembre 1999, a appelé à la libération des soldats comme condition préalable à sa participation.

D'autre part, la Côte d'Ivoire commencera en décembre un service militaire obligatoire de dix-huit mois, dans le but de renforcer la sécurité nationale. Les appelés doivent avoir au moins 18 ans, ont indiqué les média qui citaient le ministre de la Défense, Moïse Lida Kouassi.

SIERRA LEONE: Atelier de sensibilisation à Koinadougou

Un atelier de sensibilisation d'une journée concernant la proposition d'établissement de la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) s'est tenu jeudi à Kabala, dans le district de Koinadugu, a indiqué la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) dans un communiqué de presse vendredi.

Ont pris part à l'atelier organisé par la Section des droits de l'homme de la MINUSIL plus de 100 participants de onze chefs-lieux du district, a ajouté le communiqué. Les autres participants étaient des représentants du Front révolutionnaire uni (RUF) et des Forces de défense civile (FDC), alliées au gouvernement, des organisations de la société civile, de même que des membres du Forum national pour les droits de l'homme.

L'atelier a examiné les grands objectifs et le but de la TRC, les points de base de l'action de la TRC et les différences entre la TRC et le tribunaml spécial, a indiqué la MINUSIL. Un projet de loi autorisant l'établissement d'une Commission Vérité et Réconciliation, prévu par les accords de paix de Lomé signés en juillet 1999, a été adopté par le parlement en février 2000.

SIERRA LEONE : Réunification des enfants avec leurs familles

Près de 95 enfants ex-combattants ont été regroupés jeudi avec leurs familles au cours d'une cérémonie en Sierra Leone dans la localité de Makeni au nord, a indiqué une déclaration émanant de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL). Les enfants, dont trois filles, ont été amenés à Makein d'un centre de soins intérimaires par l'ONG Caritas à Lungi, dans le district de Port Loko. Le Représentant spécial du Secrétaire-Général des Nations Unies en Sierra Leone, Oluyemi Adeniji, a appelé les familles à accueillir le retour de leurs enfants « à bras ouverts » et de leur offrir « tout le soutien dont ils ont besoin pour grandir comme des enfants normaux ».

TCHAD: Le personnel de la santé publique est sommé de reprendre le travail

Le gouvernement du Tchad a publié mercredi une déclaration dans laquelle il ordonnait aux fonctionnaires de la santé publique de reprendre le travail dans les hôpitaux de la capitale N'djamena. On ne savait toujours pas vendredi s'ils étaient allés au travail, a indiqué à IRIN une source humanitaire. Le 15 octobre, les fonctionnaires de la santé publique avaient entamé une grève dans tout le pays pour forcer le gouvernement à payer des arriérés de salaire et d'autres rémunérations qui leur sont dus.

SENEGAL: 60 000 dollars pour un projet d'eau potable

Seize villages de la région de Louga, au nord de Dakar, la capitale du Sénégal, vont désormais être approvisionnés en eau à boire dans le cadre d'un projet de 60 000 dollars financé par le gouvernement japonais et inauguré le 17 octobre, a indiqué à IRIN un officiel proche de l'ambassade nippone à Dakar. Des pompes et des fontaines seront installées dans le villages, ce qui leur permettra de recevoir de l'eau d'un barrage local.

GHANA: La Banque mondiale octroie un prêt de 220 millions de dollars au secteur routier

La Banque mondiale et le gouvernement ghanéen ont signé mercredi un accord d'un montant de 220 millions de dollars pour le développement du secteur routier du pays, a annoncé un fonctionnaire du bureau de la Banque mondiale dans la capitale, Accra. L'argent sera utilisé pour la réparation et l'entretien des routes et pour le renforcement de la capacité de construction dans le secteur routier.

Abidjan, le 26 octobre 2001

[FIN]

[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Toute utilisation par des sites web commerciaux nécessite l'autorisation écrite d'IRIN. ]


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